Dès que le mois de juillet pointe le bout de son nez pour nous plonger en plein cœur de l’été, on n’a nul besoin de chercher très loin pour éprouver l’intensité et la loyauté de son grand ami : dame chaleur. Seulement voilà, cet ami, renforcé par un contexte de réchauffement climatique global, n’oublie jamais d’inviter ses propres amis : les moustiques et les tiques.

En effet, cette montée sensible de la température favorise la prolifération des moustiques et est tout à fait propice à leurs piqûres. C’est un véritable complot organisé contre les estivants !

Heureusement, il existe des moyens de se prémunir contre ce type de désagrément. D’abord, il faut savoir que la nature héberge des dizaines de milliers d’espèces de moustiques dont environ 300 piquent l’homme. De ces 300, quelques rares sont capables de lui transmettre des maladies. Figurent sur cette liste quelques maladies assez sérieuses et plutôt connues de la population haïtienne comme le paludisme (malaria), le chikungunya, etc. Il faut aussi signaler le virus zika dont la récente propagation tient encore le monde médical en état d’alerte.

A l’affût de sang pour nourrir leurs œufs, ce sont les femelles qui piquent l’homme, et ce faisant, injectent, pour empêcher que leur trompe ne se bouche, un peu de salive anticoagulante. Et c’est cette dernière qui est responsable des réactions allergiques, des démangeaisons et des boutons.

Quant aux tiques, ils ne sont définitivement pas à la traîne. Ils sont en général nichés là où la végétation abonde. Par conséquent, il faut être particulièrement vigilant lors des sorties en forêt, des promenades à travers les hautes herbes ou les bois, surtout qu’on ne sent pas la piqûre des tiques. De retour de ces escapades en pleine nature, il est important d’inspecter tout son corps pour voir si on n’a pas de tiques accrochés à la peau. Si jamais on en remarque, il ne faut surtout pas les écraser, mais les enlever délicatement avec un tire-piques (disponible en pharmacies) ou une pince à épiler.

D’ailleurs, il faut rappeler que la tique est le vecteur d’une maladie pénible, gravement invalidante, mais curable : la maladie de Lyme. Celle-ci se manifeste par de la fièvre, une grande fatigue et une éruption de la peau (en général une plaque circulaire rouge, chaude). Cette plaque apparaît plusieurs jours après la piqûre de tique chez environ la moitié des patients infectés. Lorsqu’elle n’est pas traitée, la maladie de Lyme peut donner des symptômes articulaires (une inflammation d’une ou plusieurs jointures) puis des symptômes cardiaques ou neurologiques (au bout de plusieurs mois).

S’agissant des précautions à prendre, il faut surtout limiter les zones découvertes par le port de vêtements appropriés et être très attentif. Il faut aussi et surtout consulter son médecin à la moindre suspicion. Sachant que le diagnostic de la maladie de Lyme peut être particulièrement difficile à poser, si on ne la suspecte pas, à cause de la multitude et de la diversité des symptômes, il ne faut pas négliger de parler au médecin des éventuelles randonnées qu’on a pu faire, même si cela remonte à plusieurs semaines. Et naturellement, le principe qui veut que le plus tôt soit le mieux tient toujours.

Vacanciers, vacancières, c’est peut-être la belle période estivale, mais les moustiques et les tiques, eux, ne sont pas en vacances. Ne l’oubliez surtout pas!

Smith Sajous

smith.sajous@yahoo.com