La dysfonction érectile, la comprendre pour mieux la gérer

Qu’est-ce que la dysfonction érectile?
Pas de panique, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Le terme impuissance ayant été depuis quelque temps mis au rancart, car jugé trop négatif, nous parlons maintenant de dysfonction érectile. Quelle que soit l’appellation choisie, elle traduit qu’il existe une difficulté (ou impossibilité complète) d’avoir ou de maintenir une érection suffisante permettant d’obtenir des rapports sexuels satisfaisants et une pénétration durable avec sa partenaire.
Elle peut consister en une anomalie pouvant survenir épisodiquement, ou bien devenir plus régulière voire permanente.
Qui peut en être touché et à quel moment ?
Sans faire de pléonasme, la réponse est bien entendu, les hommes, ceux-ci étant jusqu’ici les seuls humains à posséder un outil naturel qui peut s’ériger (la verge). C’est une situation qui n’a rien d’exceptionnel et ne doit pas paniquer. Elle concerne presque tous les hommes à un moment ou un autre de leur existence et survient plus fréquemment avec l’âge (50 % des hommes âgés de 40 à 70 ans et environ 70 % des hommes âgés de 70 ans).
Quels en sont les symptômes ?
Ils varient. Certaines femmes pourraient témoigner que lors des ébats ou des préliminaires, leurs partenaires sont « suspects », nerveux ou soudainement et excessivement plus affectueux (petites techniques de compensation…) Physiologiquement, une dysfonction érectile peut se manifester par une impossibilité d’obtenir une érection ou de pénétrer la partenaire. Ou encore une difficulté à maintenir une érection rigide et stable au cours des rapports sexuels avec, pour certains hommes, une interruption rapide de l’érection après avoir pénétré sa partenaire et sans réussir à éjaculer.
Certains signes, quand ils se manifestent trop fréquemment, doivent alerter. Par exemple, quand l’érection met un peu plus de temps à venir et que la rigidité de la verge est de moins bonne qualité (bande molle), et quand le temps nécessaire entre deux érections est également plus long et les érections spontanées sont moins fréquentes.
Quelles sont les répercussions ?
Les pannes sexuelles ont des répercussions sur l’équilibre psychologique, provoquant une mauvaise estime de soi, une culpabilité. Les hommes qui en sont victimes se sentent dévalorisés. Ils perdent du temps à s’angoisser et à avoir honte. En évitant d’aborder la question et d’affronter la réalité, beaucoup d’entre eux aggravent ainsi leurs difficultés et souffrent en silence.
Et les causes ?
20 % des troubles de l’érection sont d’origine psychologique et 80 % sont provoqués par une anomalie médicale. Les causes sont multiples et la liste n’est pas exhaustive : la cigarette, l’alcool, le surpoids, la prise de certains médicaments, certains problèmes de santé, le stress, le surmenage ou la fatigue, une dépression. Une absence de désir envers sa partenaire peut également être une cause (celle-ci sera confirmée si des érections involontaires et spontanées surviennent durant la nuit ou au petit matin). 15 % des hommes qui sont atteints d’hypertension artérielle présentent des problèmes de dysfonction érectile. 25 % seulement des hommes qui sont concernés consultent un médecin. Un faible pourcentage d’hommes souffrant de pannes sexuelles est pris en charge correctement : par honte, la majorité d’entre eux ne consultent pas, pensant qu’il n’existe pas de traitement efficace ou, pour les hommes plus âgés, que l’apparition de cette gêne est normale et définitive.
Quelle est donc la conduite à tenir ?
S’informer sur les traitements qui peuvent aider à surmonter cette situation. Le traitement n’aboutit pas forcément à un rétablissement complet, mais les résultats sont quand même significatifs.
Des recommandations, forcément…
Ne pas perdre de temps et consulter sans tarder : il existe des traitements qui peuvent résoudre rapidement le problème. Communiquer avec sa partenaire et oser en parler à son médecin, c’est déjà aller mieux.
Myria Charles
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