L’herpès génital fait partie des infections transmissibles sexuellement. Infection connue pour ses conséquences graves, Village Santé s’est fait le devoir de la présenter à ses lecteurs. Qu’est-ce que l’herpès ? Les différentes  causes ? Signes et symptômes ? Traitement et prévention ? Tout ceci à travers les lignes qui suivent…

GENERALITES

L’herpès est une infection virale très contagieuse et transmise par le Herpes simplex virus. Ce dernier est de deux types :

  1. Herpes simplex virus type I (HSV-1), à manifestations surtout orales et faciales (herpès labial, herpès ophtalmique…);
  2. Herpes simplex virus type II (HSV-2), à manifestations surtout génitales (herpès génital).

L’augmentation des rapports buccogénitaux a plus ou moins modifié cette topographie : le type 1 peut se retrouver dans la région génitale et le type 2 dans la région orale.

Ce sont des virus fragiles qui se transmettent par contact direct entre les individus (rapport sexuel, grossesse, accouchement…) ; contact avec la région atteinte (plaies, salive, lésions, sécrétions et surfaces génitales…). Le risque de transmission est maximal en présence de symptômes, mais n’est pas nul pour autant en leur absence.

Deux phases importantes sont à distinguer dans cette maladie : stade initial (primo-infection, souvent inapparente et bénigne) et les réactivations subséquentes (plus limitées en gravité et dans la même zone que l’infection initiale) ; entre les deux, l’infection est latente (le virus est « inoffensif »). Ces réactivations sont en général asymptomatiques, sauf chez les sujets ayant un déficit immunitaire, en particulier chez les transplantés, les sujets atteints de SIDA et les sujets atteints de maladies malignes hématologiques.
La réactivation du virus se fait à partir de facteurs favorisants variés :

  • Fièvre
  • Fatigue
  • Alcoolisme et tabagisme
  • Stress, émotion et angoisse
  • Froid
  • Relations sexuelles
  • Règles, etc.

SIGNES ET SYMPTOMES

L’herpès manifeste une grande tendance à ne pas provoquer l’apparition de signes et symptômes (asymptomatique). Même s’il peut toujours se transmettre en l’absence de ces derniers.

La primo-infection est généralement inapparente et bénigne. Pour l’herpès labial, nous avons des lésions vésiculeuses ou plaies douloureuses autour ou dans la bouche (les « boutons de fièvre « ), une inflammation des gencives et des lèvres (gingivo-stomatite) accompagnée de fièvre et adénopathies au niveau du cou (ce que le langage vernaculaire appelle « glann »). Des démangeaisons, picotements et sensations de brulure autour de la bouche précèdent souvent l’apparition des lésions. Et pour l’herpès génital, il s’agira de bouquets de vésicules siégeant sur les parties génitales (gland, le prépuce, la vulve, le vagin) ou anales; ces vésicules s’ouvrent puis deviennent des croutes disparaissant en quelques jours. De la fièvre et des adénopathies au niveau de l’aine sont aussi notées.

Après cette infection initiale, la symptomatologie décrite peut réapparaitre de temps et temps. La fréquence varie suivant les individus. L’herpès est récidivant.

COMPLICATIONS ET FORMES SÉVÈRES

        L’herpès n’est pas toujours bénin. Certaines formes sévères existent mais rares heureusement. L’herpès ophtalmique (Kérato-conjonctivite : atteinte de la paupière et de la conjonctive), l’herpès néonatal, l’encéphalite herpétique et l’herpès chez un immunodéprimé constituent des formes très dangereuses, voire mortelles. Notons que le risque d’infection à VIH est plus élevé en cas d’herpès.

TRAITEMENT

        On ne guérit pas (définitivement) l’herpès mais on peut limiter et espacer la survenue des crises.

PREVENTION

Certaines mesures diminuent la probabilité de s’infecter et d’infecter les autres. Ainsi, nous recommandons ceci :

De la part de l’infecté (e), avec symptômes :

  • Éviter tout contact buccal avec autrui et ne partager aucun objet en contact avec la salive
  • S’abstenir des rapports sexuels orogénitaux ( ou utiliser un carré de plastique ) durant la période de la crise
  • S’abstenir des rapports sexuels génitaux durant la période de la crise
  • Utiliser régulièrement et correctement des préservatifs
  • Ne pas gratter les lésions et ne pas toucher la zone infectée
  • Éviter tout contact avec les nouveau-nés
  • Maintenir les parties infectées sèches et propres

De la part de quiconque :

  • Respecter les principes généraux de prévention des MST
  • Éviter la multiplicité des partenaires

        La prévention de l’herpès néonatal repose sur la prévention de l’herpès génital de la mère et du partenaire avant la naissance.

Emmanuel JOSEPH

Village Sante