Edito

Par Almiracle Saint Fort

Nous sommes tous concernés. Parce que nous avons tous une sœur, un frère, un cousin, un ami que nous aimons beaucoup et que nous ne souhaiterions surtout pas qu’il meure faute de sang. Parce que le devoir de solidarité nous impose d’œuvrer chacun à sa façon au bien-être de la collectivité. Parce que nous vivons en société. Parce que nous devons préserver le plus précieux des cadeaux : la vie.

Il n’est pas de plus grand geste que celui de sauver une vie humaine. Et l’une des façons les plus abouties de le faire est de donner de ce liquide vital qui coule dans nos veines : notre sang. Ce geste, quand il est réalisé de façon entièrement bénévole, avec la volonté d’aider autrui et sans aucune contrainte, n’a pas de prix. C’est ce qui nous a motivé, nous les membres de la Fondation des Anciens de Saint Louis de Gonzague, à vouloir apporter notre soutien à cette lutte.

Nous sommes animés par la volonté d’être proactifs. Au lieu de nous contenter de dire que la Croix-Rouge haïtienne n’a pas les moyens de collecter un nombre suffisant de pochettes de sang pour répondre aux nombreuses demandes qui lui sont adressées de façon quotidienne, nous nous sommes réunis et nous avons décidé que nous allons apporter notre aide. C’est ainsi qu’est venu le Protocole d’accord avec la Croix-Rouge haïtienne signé le mai 2017, et en vertu duquel nous sommes habilités, en partenariat avec cette dernière, à réaliser deux journées de collecte de sang par an.

Nous visons aussi par cette activité l’éducation des membres de notre communauté. On attend d’avoir un proche sur un lit d’hôpital avant de donner soi-même son sang et mobiliser ses proches à en faire autant. Or, on aurait pu poser ce même geste et encourager son entourage à emboiter le pas bien avant. Si chacun de nous fait sienne cette responsabilité, la Croix-Rouge aurait assez de produits sanguins en réserve. Une personne n’aurait pas en cas de besoin à appeler tous les gens qu’elle connait pour leur demander de venir donner du sang, il y en aurait pour chaque malade dans le besoin. Il nous faut cesser d’agir en pompier et savoir prévenir.

Cet acte citoyen n’a pas d’équivalent. La FASLG souhaite que chaque Haïtien inscrive le don de sang dans son agenda deux fois par an. Du sang, nous en aurons tous besoin un jour, que ce soit pour nous-même ou pour notre enfant, notre conjoint ou notre ami. Venez donner de votre sang pour sauver des vies, vous en avez et votre corps remplacera dans les heures qui suivront le sang que vous avez donné. Faites du 2 décembre 2017 un grand jour pour vous, celui dans lequel vous avez aidé à prolonger les jours d’un ami qui se serait trépassé si n’aviez pas agi.