Si le Déficit d’Attention n’est pas un nouveau trouble mental, les psychologues et les enseignants n’avaient pas, il y a encore quelques années, les outils pour détecter, distinguer ce groupe de comportements si proches de l’agitation naturelle d’un enfant de cet âge.

En effet, la plupart des enfants de moins de 7 ans ont tendance à se laisser facilement distraire d’une tâche, changent souvent de sujet en pleine conversation, sont très actifs (le contraire serait plutôt inquiétant) et n’obéissent pas toujours à leur parent. Chez l’enfant souffrant de Déficit de l’Attention, ces caractéristiques largement partagées sont fortement marquées par des situations récurrentes où l’enfant se met souvent dans des situations inconfortables socialement et physiquement.

Les psychologues prononcent aussi un diagnostic similaire pour certains adultes qui, après le temps de l’école, présentent des symptômes similaires dans leur milieu professionnel et familial. Ces adultes sont souvent dans des professions où domine la créativité, mais pas forcément. Ils sont souvent considéré comme des originaux, des spéciaux. Comme les outils pour détecter et soigner le Déficit d’Attention sont relativement nouveaux, ces adultes ont souvent un long passé d’incompréhension et de conflits avec « le système », considérés comme les enfants agités et instables de la société, le « Nèg saa pa serye menm, ou pa fouti jwenn li lè ou bezwenl ».

Le Déficit d’Attention semble être largement génétiquement déterminé. Le plus souvent, une personne de la famille proche en souffrait. D’ailleurs, il y a 20-25% de chance qu’un frère ou une sœur d’un enfant qui en est affecté le soit également.

Des causes neurologiques sont également envisagées, soit au niveau de certains neurotransmetteurs, soit au niveau de l’épaisseur des tissus eux-mêmes.

Non, un enfant souffrant de Déficit d’Attention n’est pas victime de ses parents. Ni de ses professeurs. Le déficit d’attention n’est pas le résultat de mauvais traitements et sa nounou ne l’a pas laissé tomber sur le sol, derrière votre dos.

Aujourd’hui, enfin de nombreux adultes comprennent et savent enfin que leur situation n’est pas unique, et qu’il y a des moyens médicaux et comportementaux de gérer un certain mal être qui est resté longtemps un mystère.