Nous vivons dans un pays où l’attitude qui consiste à mettre l’accent sur tout ce qu’il y a de négatif dans notre environnement est glorifiée, et si par hasard quelqu’un s’aventure à faire une remarque positive, on lui colle l’étiquette d’idéaliste. Pour les humains que nous sommes, le fait d’être capable d’identifier rapidement les dangers et de le communiquer rapidement aux autres est une question de survie. Exemple : informer d’une manifestation violente dans une zone ou du nombre de personnes agressées après avoir fait un retrait d’argent à la banque permet à tous de prendre des précautions et de se protéger.  Mais, ne voir que du négatif, tout critiquer aveuglement ne fait que nous écraser mentalement et nous empêcher d’être dans des dispositions positives qui nous permettraient de construire et de traverser la vie en agent de changement.
Comment développer un mental positif:
1- Tout d’abord, c’est de développer l’habitude de faire la liste des choses positives de notre journée et remercier. Quelle que soit la mauvaise journée que nous pensons avoir passée, il y a toujours des aspects positifs à cette journée.
2- Savoir que toutes les expériences que nous traversons, nous pouvons, si nous le voulons, en tirer des leçons afin d’éviter de nous retrouver dans les mêmes situations dans le futur.
3- Savoir que la vie est faite de moments agréables et de difficultés, vivre veut dire que nous aurons à faire face à l’adversité aussi. Nous ne sommes pas plus visés par les problèmes de la vie que quelqu’un d’autre. Face à l’adversité, nous avons toujours le choix, être une victime ou apprendre la leçon et en sortir grandi.
4- Arrêter de se plaindre. Se plaindre c’est se positionner en victime et ne donner de valeur qu’aux expériences passées. Se plaindre veut dire que nous n’avons tiré aucune leçon des expériences que nous avons vécues.
5- Arrêter d’exagérer les petits inconvénients de notre vie de tous les jours et d’en parler à tout bout de champ. Chercher des solutions innovantes pour y faire face. Parfois on ne peut pas changer le problème, mais on peut changer la manière dont on réagit. Un étudiant qui a pris l’opportunité du temps obligatoire passé en transport public pour observer ses compatriotes peut en tirer le sujet de sa thèse.
6- Visualiser le futur au lieu d’obséder sur un passé sur lequel nous n’avons plus de pouvoir. Penser au futur, pas pour faire des projections négatives, mais de préférence pour imaginer tout ce qu’il y a de mieux et de meilleur que nous aimerions vivre. Si je dois utiliser mon imagination que ce soit pour me permettre de me sentir bien.
7- Recadrer les événements vécus. Voir ce qu’il y a eu d’amusant dans ce que nous avons vécu et la manière dont nous avons réagi et en rire par exemple. Toujours chercher à rire au cours de notre journée.
8- Se donner une mission dans la vie nous aidera à donner un sens à notre existence, à nos expériences. Pourquoi en tant qu’humain, suis-je née femme, noire, en Haïti? Pourquoi est-ce que j’ai vécu telle ou telle expérience, etc. ? La raison c’est que j’ai comme mission sur terre de …
9 – Toujours planifier sa journée et se donner des objectifs clairs, ceci vous permettra de mieux évaluer vos avancées au moment de faire le bilan de votre journée.
10- Avoir de la compassion pour soi et pour les autres. Accepter que l’on n’est pas parfait et que l’on ait droit à l’erreur. L’important c’est d’apprendre et d’essayer encore.
11- Questionner nos idées négatives et travailler activement à les remplacer par des idées positives. Choisir des phrases qui affirment la positivité de la vie. Au début, cela vous paraîtra peu naturel, mais à force de le faire et les répéter, vous les intégrerez et vous y croirez.
12- Certains vous critiqueront et affirmeront que vous n’avez pas de problème, c’est pour cela que vous êtes positif dans un pays comme Haïti! Et bien là, vous aurez réussi! Souriez, et faites votre chemin, n’essayez pas de les convaincre du contraire.
La vérité c’est que d’une manière ou d’une autre nous finirons tous par mourir, mais selon que nous avons accumulé les problèmes ou les opportunités, nous aurons traversé notre vie dans la joie ou dans la frustration et aurons ainsi un bilan bien différent. À nous de choisir.

Béatrice Dalencour-Turnier

Consultante en Psychologie

KASIK – Développement Personnel et Professionnel