Maladie qui altère considérablement la vie des personnes qui en souffrent, la migraine affecte environ 15% de la population mondiale. Elle touche principalement les adultes avec une large prédominance féminine (elle touche 3 fois plus de femmes que d’hommes, soit 6% des hommes contre 18% de femmes). Se caractérisant par une douleur ressentie d’un seul côté de la tête ou localisée près de l’œil et s’accompagnant parfois de nausées et de vomissements, la migraine a cette particularité de survenir par crise. Diverses causes sont attribuées à la migraine, mais parce qu’elle n’est révélée par aucun test biologique ou examen, on l’a souvent considérée comme une affection « psychologique ». Qu’en est-il en vrai ? Existe-t-il des causes psychosomatiques aux crises de migraine ?

S’il est une chose qui est importante à signaler sur la migraine, c’est que son origine reste encore obscure. Pendant les crises de migraines, on peut observer des modifications des vaisseaux sanguins, des neurones (cellules nerveuses cérébrales) et des modifications biochimiques. Cependant, les causes qui sont à la base du mécanisme d’action des migraines, leur enchainement et la raison de leur déclenchement restent obscurs. Le facteur familial est incontestable (pour les gens dont les parents souffrent ou ont souffert de migraine, le risque d’en souffrir est multiplié par 4), mais jusqu’à présent aucun test biologique, aucune technique d’imagerie médicale du cerveau ne permet d’établir qu’un sujet est ou n’est pas migraineux.

C’est précisément cet état de fait qui argumente l’idée que la migraine a peut-être des causes psychosomatiques. Pour certains spécialistes, les migraines sont la manifestation d’une surcharge d’émotions en lien avec des contraintes ou des insécurités. Elles peuvent autant être l’expression de sentiments vécus dans l’enfance qui demandent à être réglés. Pour certains psychothérapeutes, la migraine peut aussi être due à une culpabilité de vivre, les douleurs à leur manière opèrent un rappel à l’ordre si on se donne le droit à la joie ou au plaisir. Toujours selon elle, la peur de prendre contact avec nos émissions, peur de leur donner le droit de se manifester, ou encore en tentant de les contrôler provoque des migraines. Ainsi, de nombreuses personnes souffrent de migraine en essayant de toutes leurs forces de retenir des émotions qui ne demandent qu’à s’exprimer.

Selon certains spécialistes, souvent, le mal de tête apparait quand on essaie trop fort mentalement d’accomplir quelque chose. Il peut être une réaction à de fortes pressions exercées par des situations et événements de l’entourage. Dans le cas des migraines, elles peuvent témoigner des angoisses et de la frustration que génèrent une ou des situations où il est difficile de prendre une décision.

Si la plupart de ces conceptions sur les causes psychosomatiques de la migraine n’ont pas encore été démontrées scientifiquement, il est communément admis que la relaxation et certains petits gestes envers le migraineux peuvent donner de bons résultats. En effet, chez les migraineux, la première chose que l’on constate c’est l’hyper sensorialité dont ils souffrent pendant les crises. La douleur se renforce à chaque pulsation cardiaque, s’accompagne, chez certaines personnes, d’une saillie anormale de l’artère le long de la tempe, et le moindre mouvement l’augmente. Le bruit, les odeurs, la lumière étant sources de souffrance supplémentaire, le migraineux se voit dans l’obligation de rechercher obscurité et silence. Ainsi, toute incompréhension et non-participation de l’entourage auront pour effet d’intensifier les douleurs de la personne durant une crise.

Quoi faire ? Soutenir le malade, mais discrètement, car une seule chose importe au migraineux : être tranquille en attendant que ça passe. Certains petits gestes aideront beaucoup : lui acheter des médicaments à la pharmacie (en jetant quand même un coup d’œil sur le prospectus pour s’enquérir des effets secondaires), l’accompagner s’il éprouve des difficultés à se déplacer, remplir la poche à glaçons, éteindre les lumières, ne pas faire de bruit, etc. L’état d’esprit que doit adopter l’entourage et qui convient le mieux aux personnes souffrant de migraine: compréhension, patience et gentillesse.

Johnny JEAN

Village Santé

Sources :

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=migraine-pm-personnes-a-risque

http://www.estelledaves.com/pages/messages-du-symptome/m-1/migraine.html

http://www.reiki-belgique.be/Maux-tete.html

Le Petit Larousse Médical : 200 maladies de l’adulte, des symptômes aux traitements