Fatras: Quelques petits gestes qui font la différence

Face à certaines situations, nous pensons souvent, et à tort, que nous ne pouvons rien faire. Pourtant, de simples petites actions peuvent donner lieu à de petits changements dont la multiplication et la répétition ont des effets énormes. C’est le cas pour la gestion des déchets. Village Santé s’est donné le devoir de partir à la conquête de récits de ces petits gestes qui ont la différence dans certains milieux.
Geneviève : Chef d’entreprise et patronne, Geneviève se dit consciente que la dégradation de l’environnement nous concerne tous, et pour faire avancer les choses aucune action n’est trop petite. Au supermarché, elle demande toujours de lui mettre ses courses dans des boites en carton en lieu et place des sachets de plastique que l’on donne à volonté. À son bureau, elle exige que l’on utilise des verres en cristal pour abreuver sa soif plutôt que d’utiliser ceux en plastique que l’on appelle communément « cup ». Geneviève accorde un peu de temps à ses déchets puisqu’elle sépare les déchets organiques des autres déchets résiduels. Quand elle n’utilise pas des bouteilles en verre pour mettre de l’eau dans son frigo, Geneviève recycle les bouteilles en plastique. Et pour clore le tout, elle avoue «enquiquiner » régulièrement ses employés afin qu’ils ne commandent pas leur nourriture à l’extérieur de restaurants utilisant des plats en « foam ».
Nicole : Vivant dans un énorme « lakou » qui se trouve au beau milieu d’un quartier défavorisé, Nicole a surpris tout le monde quand elle est venue avec l’idée de réclamer de l’argent de tous ses voisins pour payer une compagnie de ramassage d’ordures de la place pour la collecte des déchets. N’ayant pas compris tout de suite la démarche de Nicole, certains voisins, peu habitués à ce genre d’initiative, ont d’abord été réticents. Mais ayant constaté que pendant qu’ils ne savaient quoi faire de leurs déchets, les voisins qui ont accepté de verser les 100 gourdes par mois que réclamait Nicole étaient tranquilles parce que le camion-poubelle se chargeait de récupérer leurs déchets, ils sont vite rentrés dans la dynamique. À l’heure où l’on écrit ces lignes, dans le quartier de Nicole, aucun déchet ne traine, tout est propre et il est agréable de passer par là. Pourquoi ? Le camion vient régulièrement, et chaque voisin donne ses 100 gourdes tout aussi régulièrement.
Jessica : âgée de 16 ans, Jessica vit chez sa mère, une commerçante du marché en fer. Connue dans son entourage comme une mordue de la propreté, ses amies lui reprochent souvent de « trop s’en faire », car dans l’environnement de Jessica, tout doit être « clean », propre. L’attitude anti-déchet de Jessica lui a valu la reconnaissance de toute son école jusqu’à la nommer « Ambassadrice de l’environnement », et « Madame Propre » pour certains élèves. Auprès de la Direction, Jessica a fait un plaidoyer pour qu’il y ait des poubelles pour chaque type de déchet. De même, elle s’est faite la Porte-parole de la sensibilisation de l’ensemble des élèves de son école sur la gestion des déchets, tant dans les locaux de l’établissement scolaire que chez eux. Les actions de Jessica ont valu à son école d’être classée parmi les « Écoles Amies de l’Hygiène » où l’environnement est au cœur de l’enseignement.
Jonathan : Jonathan a 22 ans. Conscient que l’environnement joue un rôle essentiel dans la préservation de la santé, Jonathan fait très attention à ce qu’il pose comme action. Il ne jette pas les déchets n’importe où (camionnette, rue), et recommande à son entourage d’en faire autant. Jonathan fait partie du Comité de son quartier et participe assez souvent à des séances de nettoyage de tout l’environnement du quartier. Également sensibilisé sur la question de l’accès à l’eau potable, Jonathan est membre d’une organisation dont l’objectif est de faciliter l’accès à l’eau potable à des communautés reculées. Jonathan croit fermement que ses petites actions, si elles sont ajoutées aux petites actions de chacun, peuvent faire la différence et améliorer notre qualité de vie à tous.
Et vous ? Quelles sont vos petites actions pour votre environnement ?
Johnny Jean
Village Santé
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