Les maladies de l’insalubrité, oui, elles sont évitables

Avoir une hygiène de vie saine, faire du sport, manger de façon équilibrée…voilà des actions qui peuvent aider à maintenir une bonne santé. Toutefois, la santé ne se préserve pas seulement en respectant ces principes, l’environnement y joue un rôle tout autant primordial. Nombre de maladies pouvant atteindre l’homme sont directement liées à l’environnement dans lequel il évolue. Cette semaine, nous avons choisi de vous entretenir sur ces maladies liées à l’insalubrité de notre environnement.
Tout d’abord, sachez que les pathologies liées aux facteurs de risque environnementaux tels que la pollution de l’air, de l’eau et des sols, l’exposition aux substances chimiques, le changement climatique, le rayonnement ultraviolet tuent plusieurs millions de personnes par an. En effet, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé : «12,6 millions de personnes sont décédées en 2012 du fait d’avoir vécu dans un environnement insalubre, soit presque le quart des décès dans le monde. »
Saviez-vous que des maladies chroniques débilitantes, telles que certaines affections respiratoires chroniques, certains cancers, des formes infectieuses de cardiopathies (maladies du cœur) sont directement liées à des causes environnementales ?
Et elles ne sont pas les seules ! L’insalubrité représente la condition idéale pour la prolifération des microbes de tout genre (parasites, bactéries, champignons…), mais aussi entretenir l’insalubrité (c’est-à-dire ne pas lutter contre elle) favorise la propagation des germes. Ainsi, les maladies infectieuses sont fortement présentes dans les milieux insalubres et rappelez-vous qu’elles sont pour la grande majorité évitables. Nous citerons en exemple les maladies diarrhéiques et le paludisme qui sont responsables de plusieurs centaines de milliers de décès dans le monde, et figurez-vous qu’ils ne sont liés qu’au manque d’eau potable, qu’à un défaut d’assainissement des eaux usées et à la mauvaise gestion des déchets.
Les enfants et les personnes âgées sont les groupes de personnes les plus vulnérables face aux maladies liées à l’insalubrité de l’environnement, même s’ils ne développent pas forcément les mêmes pathologies. Les infections des voies respiratoires et les maladies diarrhéiques touchent principalement les enfants de moins de 5 ans, et les maladies non transmissibles, toujours liées à l’environnement, touchent principalement les personnes âgées de plus de 50 ans.
En Haïti, les problèmes liés à l’environnement sont légion et constituent l’une des principales sources de maladies pour la population. L’absence d’infrastructures destinées à protéger l’environnement et à garantir un espace de vie sain est criante. Il reste donc que les communautés doivent elles-mêmes trouver des moyens pour gérer leur environnement et du coup prévenir certaines maladies.
Là encore, la responsabilité personnelle face à la préservation de sa santé et la responsabilité collective de l’ensemble des habitants d’une même communauté sont à encourager. Dans certains quartiers, les gens attendent la pluie pour déverser leurs déchets dans la rue, le prétexte étant que l’eau les emportera. Oui, mais où ? Conséquence : Une fois la pluie tombée, les rues de Port-au-Prince deviennent des poubelles qui entravent la circulation tant piétonne qu’automobile.
La santé a été, est et restera toujours une responsabilité individuelle. Tout le monde est capable de faire une différence, aussi petite soit-elle. Nous sommes tous exposés aux maladies de l’insalubrité. TOUS ! L’addition des petites actions individuelles donnera des résultats avantageux pour toute la communauté. Ces maladies, nous pouvons les éviter, du moins diminuer leur prévalence. Ceci passera par la prise de conscience que notre environnement est tout aussi important à surveiller que le régime, la pratique d’exercice physique, ou toute autre action entreprise dans le but de préserver sa santé.
Dr Cynthia Jean-Louis
Village Santé
Cynthia, je ne pense pas que ces dirigeants possedent les memes organes des sens que nous. Il faudrait une mutation pour changer, dans le bon sens, leurs cones et leurs batonnets ainsi que leurs cornets osseux, leur systeme muco-ciliaire et leurs sinus. Le toucher est le seul organe des sens competent qu’ils possedent au maximum pour compter les billets de nos taxes et autres.
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