Les médicaments traitent nos maladies, soulagent nos douleurs, nous aident à nous sentir mieux… Il en est de même pour les plantes. Certains diront que dans le cas de ces dernières, il faut d’abord savoir quelle plante pour quelle maladie, et ensuite déterminer quelle dose, quel mélange opérer, quand se les administrer, etc. Le constat est que les plantes guérissent aussi. Certaines personnes choisissent de se soigner par les médicaments, et d’autres par les plantes, les deux tendances ont leurs arguments respectifs, lesquels sont souvent renforcés par les expériences. Aussi devient-il légitime de se demander : faut-il choisir entre plantes ou médicaments ? Et, si l’on admet que les deux possèdent des vertus thérapeutiques, peut-on utiliser les deux pour se soigner ?

Nous savons que beaucoup de médicaments sont à base de plantes. Dans son livre Traité Pratique de Phytothérapie, le Docteur et chercheur Jean-Michel Morel révèle que plus de la moitié des médicaments actuels sont fournis par les plantes médicinales. La médecine conventionnelle isole les molécules d’intérêt thérapeutique de la plante pour produire les médicaments. Il existe même des médicaments qui sont exclusivement formulés à base de plante.

Depuis l’antiquité, les plantes avaient toujours été utilisées pour se soigner. La Phytothérapie, c’est-à-dire l’ensemble des plantes médicinales, propose des solutions et permet de remédier à de petits problèmes quotidiens en puisant dans la nature. Certains condiments généralement utilisés dans l’alimentation peuvent être considérés comme des médicaments tant leur pouvoir sur l’organisme est important. L’utilisation des plantes pour se soigner devient très courante de nos jours. C’est une solution à la fois alternative et complémentaire aux traitements de la médecine classique, et dont l’efficacité est de plus en plus reconnue.

Une telle reconnaissance révèle aujourd’hui l’urgence du débat entre utilisation des plantes et des médicaments pour guérir nos maladies. La santé est bien trop précieuse pour que médecins et tradipraticiens ne se mettent ensemble pour chercher à la préserver. L’usage des plantes médicinales connait une progression fulgurante, tant du côté du grand public que de celui des professionnels de la santé. Les risques provenant de l’usage excessif des médicaments chimiques sont parmi les facteurs qui participent de cette progression. À ce compte-là, les médecins ne devraient-ils pas considérer l’importance des bienfaits de certaines plantes ?

Et à vous, lecteurs, qui choisissez l’un ou l’autre pour vous soulager de vos maux, soyez prudents. Renseignez-vous sur les précautions à prendre avec les médicaments comme avec les plantes. Et dès lors que vous disposez des bonnes informations, utilisez celui que vous préférez, pourvu que votre santé s’en sorte améliorée.

Dr Florence Bijou

Médecin

Titulaire d’une formation en Santé Publique