Isit ou ap gratew? LES MORPIONS OU POUX DU PUBIS

Aucun doute là-dessus : se gratter la peau, le cuir chevelu, les jambes ou le dos fait du bien. Peu importe la cause, ce geste apporte un soulagement et un sentiment de satisfaction inexplicable quand il est fait avec douceur, pas trop fort et avec la juste pression. Mais qu’on se le dise bien, se gratter peut aussi être un geste gênant, dépendamment de l’endroit irrité.
L’anus, quand l’homme est infesté par des vers, est le lieu de démangeaisons que l’on prend soin de bien dissimuler. Il en est de même pour un pubis qui est parasité par des poux. Par contre, ce dernier étant plus accessible que le précédent, si les picotements se font de plus en plus agressifs, une main dans ou sur le pantalon peut régler provisoirement le problème.
Il existe différents types de poux qui peuvent atteindre différentes parties du corps, mais c’est le cas du pubis parasité par le morpion qui fera l’objet de cet article.
SA K MÒPYON AN ?
Le phtirius iguinalis (plus élégant, voyez-vous ?) est le nom scientifique donné au pou du pubis. Chez nous, mòpyon et/ou tibèt sont les termes les plus couramment utilisés pour nommer ce parasite. C’est un parasite qui aime beaucoup les poils, surtout ceux du genre humain. On le retrouve sous deux formes : les œufs du pou, appelés les lentes, de forme ovale, de coloration blanche tirant sur le gris, qui se trouvent tout le long des poils ; et la forme adulte, qui vit agrippée au niveau de la base du poil du pubis.
MALADI OU KA PRAN NAN FÈ BAGAY
Le phtirius inguinal est un parasite qui infecte l’homme et le rend malade. Il ne bouge pas beaucoup, n’aime pas voyager, sauf s’il y est forcé lors d’un rapport sexuel. Il adore les poils des humains, peu importe leur sexe et leur orientation. Gen bèt ki renmen dlo, gen sa ki renmen san, li menm, ba l pwèl.
La contamination se fait prioritairement par contact intime direct pour se propager d’une personne à une autre ou par contamination indirecte. Dormir dans le même lit qu’un porteur de morpions ou partager ses sous-vêtements ou sa serviette suffisent pour une infestation. Cette contamination est toutefois beaucoup moins fréquente.
Pou nou ka byen konprann : ak yon fi osinon ak yon gason, pa douvan oubyen pa dèyè, nan tòtòt oubyen nan souse, depi pwèl kontre ak pwèl, nou ka pran mòpyon.
Et oui, le phtiriasis peut coloniser d’autres zones pileuses :
- Les poils du torse
- Les aisselles
- Les cils et sourcils (pou moun ki konn souse)
- Les poils des oreilles et du nez
- Le cuir chevelu (mais c’est très rare)
SYMPTÔMES
- Le sexe et le scrotum qui grattent intensément
- Papules (petits boutons rouges) aux points de piqure
- Conjonctivite, blépharite (inflammations de l’œil)
TRAITEMENT
Le traitement du phtiriasis est facile si on prend les précautions suivantes :
- Raser les poils
- Traiter les lésions de grattage
- Suivre un traitement antiparasitaire local
- Si les lésions de grattage sont infectées, il faut laisser guérir avant
- Traiter le ou les partenaires
- Désinfecter les sous-vêtements et la literie le lendemain et 8 jours plus tard (et à 60 degrés)
- Éviter de contaminer d’autres personnes tant qu’on n’est pas traité.
Dr Cynthia Jean-Louis
Village Santé
Fòk nou pa bliye di tou, pwèl k ap vin blanch yo grate anpil tou
Janm renmen rale ti peel!