Protégeons notre foie !

Certains dangers peuvent se rapprocher de nous plus près que notre ombre sans que nous le sachions. Heureusement que souvent ils s’éloignent également tout en douceur… Tout compte fait, mieux vaut s’armer pour ne pas périr faute de connaissance…
Nous vous proposons dans ce numéro de river vos regards avec nos projecteurs sur l’hépatite. Ce terme désigne une atteinte inflammatoire du foie. Cette atteinte peut avoir plusieurs origines : toxique par la prise de substances nocives pour l’organisme, infectieuse (le plus souvent virale), et métabolique. Dans les pays en voie de développement, les maladies infectieuses qui sont en principe évitables ont tendance à être plus présentes qu’ailleurs. Parler des hépatites chez nous nous amène donc à aborder davantage les hépatites virales et plus précisément, dans la présente newsletter, l’hépatite B.
Pourquoi l’hépatite B? Parce que le taux de séropositivité des personnes testées dans tout le pays a atteint 8.35% en 2016 ! [Ce sont des chiffres alarmants]. Et parce que cette infection tue parfois en quelques jours ; mais aussi et surtout parce que cette maladie peut avoir des complications redoutables…
En bref ce qu’il faut savoir…
Le virus de l’hépatite B est un virus résistant à la chaleur. Il peut survivre dans l’environnement pendant plusieurs jours attendant sa prochaine victime. Alors que le virus du sida ne peut résister que quelques heures dans l’environnement.
L’infection se transmet par le contact avec du sang, du sperme ou des sécrétions vaginales infectées lors de rapports génitaux, anaux, buccaux non protégés avec une personne infectée. Elle se transmet aussi de la mère à l’enfant durant la grossesse et l’accouchement.
Il existe un vaccin contre l’hépatite B disponible en Haïti. Il est recommandé de vacciner les nouveau-nés, mais il est possible de se faire vacciner à n’importe quel âge. Sans traitement, l’hépatite B peut entraîner la cirrhose, le cancer du foie, et bien d’autres complications dont l’insuffisance rénale. À noter qu’il n’existe pas actuellement dans le pays une politique de dépistage et de traitement de la maladie. Les moyens de prise en charge des complications ne sont pas disponibles non plus en Haïti.
Vaccination, rapports sexuels protégés, abstinence, fidélité, utilisation de matériels stériles lors de piercing et de tatouage, dépistage des personnes infectées, semblent être nos meilleurs alliés pour l’instant.
Merci de vous protéger ! Et faites-vous dépister !
Dr Dufens PIERRE LOUIS
INTERNISTE
Eske si yn moun vaksinen Pou prevansyon kont maladi sa a enfeksyon an ka atrapel pandan res vil