La question de taille (trop gros, trop petit) est plutôt liée aux représentations des organes génitaux influencées par les images véhiculées par les médias, principalement l’industrie pornographique. Or, ce que l’on oublie souvent c’est que, tout comme dans les productions hollywoodiennes, ce qui est mis en scène dans les pornos est loin d’être une représentation réelle des rapports sexuels et des organes génitaux des plus communs des mortels. Pour tout remettre en perspective et rassurer les hommes qui auraient un complexe par rapport à la taille de leur pénis, il faut rappeler que la longueur moyenne du pénis au repos est d’environ 9 cm, et la moyenne mondiale de la taille du pénis en érection est de 15 cm. Tout le monde se retrouverait donc en majorité entre 10 et 20 cm (mis à part les cas particuliers des acteurs pornos). Cette mesure est prise de la base du pénis contre l’os pubien à son extrémité.

Quant à la préférence des femmes pour des sexes plus ou moins gros, il existe certes chez certaines des appréhensions à la vue d’un petit pénis (pourra-t-il me satisfaire?), mais la vue d’un gros pénis peut aussi susciter des réactions négatives. Certaines femmes peuvent être excitées, d’autres effrayées à l’idée d’avoir mal. Mais selon des études menées sur la question, les hommes semblent s’en faire beaucoup plus que les femmes pour la taille de leur pénis: seulement 55% des hommes seraient satisfaits de la taille de leur pénis, alors que la grande majorité des femmes (85%) sont satisfaites de la taille du pénis de leur partenaire (Lever & al. 2006). Selon les études, la plupart des femmes sentent que la taille du pénis ne joue pas tellement sur leur plaisir sexuel, sauf lorsque les mensurations du pénis se retrouvent dans les extrêmes:

– Si le pénis est très long, les relations sexuelles pourraient être douloureuses dans certaines positions. Dans ces cas-là, la communication entre les partenaires est essentielle, surtout durant les rapports, pour trouver les positions les plus confortables qui pourraient fonctionner pour les deux.

– Si le pénis est très petit, il faudra miser beaucoup plus sur les préliminaires et explorer les différentes manières de stimuler sa partenaire pour l’amener à la jouissance (la pénétration n’est pas le but ultime de tout rapport sexuel).

– Si le pénis est très gros, l’usage du lubrifiant facilitera les pénétrations.

– Si le pénis est très mince, les exercices de Kegel, qui visent à muscler le périnée peuvent augmenter les sensations de la pénétration chez la femme.

On pourrait donc dire que “ce n’est pas la taille qui compte, mais la façon de s’en servir”. Bien connaître son/sa partenaire et apprendre à communiquer ses désirs sont plus importants à l’épanouissement sexuel du couple.

 

Laetitia Degraff

Village Santé